les armes de combat.


                     La Masse.


C'est une arme offensive composée d'un manche et d'une partie contondante à une extrémité. La simple massue est certainement l'arme a plus anciennement connue. A l'origine, ce n'était qu'un bâton de bois sur lequel était resté la souche.
Au moyen âge, la masse est admise dans les combats vers la fin du XIIe siècle. La partie contondante est faite de métal ( bronze, plonb ou fer)
et de forme cylindrique ou sphérique. Les Anglais utilisaient beaucoup la "morning star", terminée par une boule munie de pointes.
Les coups portés par une masse pouvaient très bien briser le crâne ou casser un membre à travers une cotte de maille. Au XVe siècle, les progrès du travail du fer permirent de fabriquer des masses dont l'extrémité était formée d'une série de lames et le manche devint également en fer pour éviter qu'il ne se brise.

                                                                 

1 er Masse à manche de bois du XII siècle  
2 em Masse à manche de fer du XVe siecle.
3 em
"Morning star"




27/12/2007
0 Poster un commentaire


                                                 La Lance.



La lance sous sa forme la plus simple (long bâton de bois pointu et durci au feu) fut employée depuis la préhistoire alors même qu'on ne faisait pas la distinction entre armes de chasse et de guerre. Des pointes en pierre, en bronze et enfin en fer furent peu a peu ajoutées. Les premières lances de l'antiquité étaient plutôt courtes (1m60 environ) et maniées d'une seule main. Des armes beaucoup plus longues furent ensuite utilisées par les Hoplites (soldats Grecs) et surtout les Macédoniens (jusqu'à 6 mètres de long).
La lance comme arme
de cavalier apparut au XIe siècle. Elle ne dépassait guère 3 mètres et était utilisée comme une arme d'hast pour charger. Elle était souvent ornée d'une bannière. Vers la fin du XIIIe siècle, une garde d'acier fut ajoutée pour protéger la main du chevalier. La façon de tenir la lance à changé au XIVe siècle grâce à l'emploi d'un crochet fixé sur l'armure et destiné à maintenir la lance sous l'aisselle du cavalier. Avant cela, la cette arme était tenue horizontalement au niveau de la hanche. Cette nouvelle technique permit l'utilisation de lances de plus en plus lourdes et longues (jusqu'à 5 mètres). Les lanciers formaient alors un corps d'élite car l'apprentissage n'était pas facile et les chevaliers Français étaient certainement les meilleurs à cet exercice ce qui n'a pas empêcher la défaite a la bataille d'Azincourt. La lance fut abandonnée au combat au XVIe siècle remplacée par les armes a feu.

                                    

                     
Chevalier du XIVe tenant sa lance sous l'aisselle



27/12/2007
0 Poster un commentaire


                                                  Le fléau (Flail).




Arme composée d'un manche de bois muni d'une chaîne métallique à laquelle est accrochée une masse de fer. Le fléau était surtout employé en Allemagne et en Suisse à partir du XIIe siècle mais beaucoup moins en France.
Cette arme
était terriblement destructive pour les hauberts mais pouvait également blesser celui qui la maniait. Les fléaux des fantassins avaient un manche plus long afin de pouvoir atteindre les cavaliers.
La masse suspendue à la chaîne était généralement sphérique et munie de pointes plus ou moins longues, mais elle pouvait aussi n'être qu'un lingot de fer rectangulaire.

                      


                                             
Goupillon (début du XVe siècle).


Le Goupillon était une sorte de fléau équipé de plusieurs chaînes terminées
par des boules garnies de pointes acérées. Il fut très populaire en Angleterre et dans les flandres
mais demandait une grande dextérité pour être manié.
Le fléau fut utilisé jusqu'au XVIe siècle.

                            


                                         
Homme d'arme muni
                                          d'un fléau (début du XVe)




                




27/12/2007
0 Poster un commentaire


                                                    L'Epée.

            

C'est l'arme
par excellence du chevalier et de l'homme d'arme du Moyen Age. L'origine de l'épée remonte à la plus haute l'antiquité et même sans doute à l'âge du bronze es Grecs et les Romains utilisaient des épées plutôt courtes (60 centimètres environ) d'abord en bronze puis en fer. Toutefois, leur qualité n'était pas excellente. L'usage de l'épée longue semble débuter à l'époque Franque et plus spécialement Carolingienne. A partir de cette période, l'épée devint l'arme la plus noble et portait même souvent un nom (la plus célèbre est Durandal, l'épée de Roland) et son pommeau renfermait parfois des reliques. Elle mesurait environ 90 centimètres.
Jusqu'au XIIe siècle, l'épée, qui possédait deux tranchants se terminait par un bout plutôt arrondi. Cela indique certainement que c'était une arme utilisée pour la taille et non pour les coups d'estoc. A la fin du XIIe siècle, la poignée devient assez longue pour permettre de se servir de l'arme à deux mains. Ensuite, la forme de l'épée ne se modifie guère jusque vers le milieu du XIIIe siècle. A cette époque, on distingue deux types d'épées: les épées à lame légères, utilisées de taille et d'autres à larmes lourdes, plus courtes et destinées à des coups d'estoc. Les chevaliers en possédaient souvent une de chaque, la première utilisée à cheval et la seconde pour le combat à pied. Au XVe siècle, les armées
donnant un rôle important à l'infanterie, comme les Suisses par exemple, équipèrent leur fantassins de grandes épées à deux mains pouvant atteindre jusqu'à 1m65. Elles étaient utilisées pour faire des ravages contre les escadrons de cavalerie. L'épée perdit de son importance lors du combat avec l'avènement des armes à feu portatives et cessa d'être une arme de guerre dès le XVIe siècle. Elle fut remplacée par le sabre dans la cavalerie.

   
                                               


                   

                
Différent types de poignées: De gauche à droite
1- Epée du XIIe
2- Epée à 2 mains du XIVe à quillon recourbé
3- Epée du XVe
4- Epée du XVe à quillon chevauché




27/12/2007
0 Poster un commentaire


                                                L'Arc.

cette arme de jet dont le concept est très simple était déjà connue des chasseurs du néolithique. C'est à l'origine un simple bâton de bois, légèrement courbé, avec une corde attachée à ses deux extrémités. Une première amélioration a été l 'introduction de contre-courbes qui augmentaient l'amplitude pour une même longueur d'arc. Ensuite vinrent les arcs composites renforcés par de la corne et des nerfs. Cet arc acceptait une courbure plus importante et dégageait beaucoup de puissance mais était plus difficile à bander. L'efficacité d'un arc dépendait grandement de la qualité des flèches utilisées. Elles devaient être aérodynamiques et assurer une trajectoire stable. De plus, étant produites en grande quantité, elles devaient être relativement peu coûteuses à fabriquer. La longueur de la flèche était calculée en fonction de l'arc. Les arcs très durs à bander tiraient des flèches courtes alors qu'un arc souple comme le grand arc anglais pouvait envoyer des flèches d'un mètre de long.

L'archer au Moyen Age.

L'arc était certainement l'arme la plus facile à fabriquer mais il exigeait une longue pratique. C'est pourquoi les archers faisaient partie de corps spéciaux aux seins des armées L'archer était généralement vêtu légèrement pour se déplacer rapidement à pied. Outre son arc, il possédait un carquois pour loger ses flèches et une arme auxiliaire (épée, couteau) utilisée au corps à corps. Lors d'une bataille rangée, les archers envoyaient leurs flèches en l'air ce qui leur donnait une trajectoire parabolique avant de retomber verticalement sur les troupes ennemis. Les seigneurs français du Moyen Age n'étaient pas favorables à l'établissement de compagnies d'archers alors que celles-ci se développèrent en Angleterre et ailleurs. Les Anglais utilisaient le grand arc (jusqu'à deux mètres de long) qui nécessitait plusieurs années d'entraînement et de pratique. Cette tactique fut payante et, pendant la guerre de cent ans, les archers anglais décimèrent la cavalerie française lors de plusieurs batailles.

                                       

                                   
Archer Anglais du XIVe
                          siècle équipé d'un grand arc
                                  et d'une épée


                 Les différentes pointes de flèches médiévales

Les flèches pouvaient porter plusieurs types de pointes:


 
06Le passadoux, avec sa longue pointe appelé poinçon, avait la particularité de transpercer les cottes de mailles. Pour cela, la pointe était très fine et au moment de l'impact, si la pointe arrivait à se glisser dans la cotte, les mailles éclataient sous la puissance de l'impact. La flèche transperçait le gambison et l'homme, s'il lui restait assez de force pour le faire.  De plus, la pointe n'était qu'emmanchée sur le  fût.  Cela permettait à la pointe de rester figée dans le corps de l'adversaire lorsqu'il essayait d'arracher la flèche et augmentait alors les risques d'infection donc  de  mortalité. Il se passe de même lorsque la flèche se plante sur un obstacle: l'archer adverse prenait la flèche mais celle-ci était sans pointe, donc impossible de la  tirer. 




 
12La coupe amarre, apparemment courante au Moyen-âge, est censée avoir servie à couper les cordages des navires.  Hypothèse peu probable du fait de la  grosseur des cordes de chanvre utilisées sur un navire, et de la difficulté à maîtriser un vol à l'horizontale d'une telle lame, condition indispensable pour la  coupe... Ou peut-être fut-elle utilisée pour créer des déchirures importantes dans les voilures. On aurait par conséquent dû en retrouver sur l'épave du Mary Rose, navire  destiné au combat naval.  Il est possible que cette pointe étrange ait eu la même utilisation que le coupe jarret (voir en-dessous). Elle servirait donc à blesser sans tuer la cible: chevaux dans une bataille essentiellement.


 

03Le coupe-jarret
, sa lame en forme de hache en fait une pointe à trancher sans pénétration, elle servait à blesser douloureusement les chevaux, semant ainsi le désordre dans les rangs de cavalerie. Cette pointe pouvait être utilisée sur tous les endroits non protégés dans le but de blesser sans tuer.







 

01 Cette pointe, nommée incendiaire, servait à enflammer des portes, de la paille ou tous autres matériaux. Pour cela, on plaçait une étoupe imprégnée d'un produit  inflammable entre les quatre branches. La petite pointe en son bout permettait à la flèche de se figer dans la cible. Une fois tirée, la pointe, au moment de l'impact, est compressée, ce qui amène l'étoupe enflammée au contact de la matière à faire brûler. Elle peut aussi servir "d'arme bactériologique"en installant à la  place de l'étoupe de la nourriture contanimée ou autre chose contaminée.




 

1109 Le barbillon, ainsi nommé en raison des barbes sur ses côtés, est la pointe la plus connu du grand public. Elle était surtout utilisée contre les piétons mal équipés. Comme toutes les pointes ou presque, le barbillon était simplement emmanché sur le fût, cela permettait à la pointe de rester plantée  dans la chair et son extraction n'en était que plus difficile. On trouve aussi parfois des barbillons percés pour clouer la pointe sur la flèche.  Son  poids permettait une pénétration profonde et les barbes de très larges blessures. De plus, seul un chirurgien expérimenté pouvait extraire cette  pointe. La pointe, ainsi figée dans la peau, infectait le patient et il avait, avec la médecine médiévale, presque toutes ses chances de mourir de cette infection quelques jours plus tard.

 
 
15 Procédés identiques à celui du barbillon. Les lames tranchantes provoquent de graves blessures qui s'infectent et, sans soins convenables, la victime meurt d'hémoragies internes














27/12/2007
0 Poster un commentaire