L'Arc.

cette arme de jet dont le concept est très simple était déjà connue des chasseurs du néolithique. C'est à l'origine un simple bâton de bois, légèrement courbé, avec une corde attachée à ses deux extrémités. Une première amélioration a été l 'introduction de contre-courbes qui augmentaient l'amplitude pour une même longueur d'arc. Ensuite vinrent les arcs composites renforcés par de la corne et des nerfs. Cet arc acceptait une courbure plus importante et dégageait beaucoup de puissance mais était plus difficile à bander. L'efficacité d'un arc dépendait grandement de la qualité des flèches utilisées. Elles devaient être aérodynamiques et assurer une trajectoire stable. De plus, étant produites en grande quantité, elles devaient être relativement peu coûteuses à fabriquer. La longueur de la flèche était calculée en fonction de l'arc. Les arcs très durs à bander tiraient des flèches courtes alors qu'un arc souple comme le grand arc anglais pouvait envoyer des flèches d'un mètre de long.

L'archer au Moyen Age.

L'arc était certainement l'arme la plus facile à fabriquer mais il exigeait une longue pratique. C'est pourquoi les archers faisaient partie de corps spéciaux aux seins des armées L'archer était généralement vêtu légèrement pour se déplacer rapidement à pied. Outre son arc, il possédait un carquois pour loger ses flèches et une arme auxiliaire (épée, couteau) utilisée au corps à corps. Lors d'une bataille rangée, les archers envoyaient leurs flèches en l'air ce qui leur donnait une trajectoire parabolique avant de retomber verticalement sur les troupes ennemis. Les seigneurs français du Moyen Age n'étaient pas favorables à l'établissement de compagnies d'archers alors que celles-ci se développèrent en Angleterre et ailleurs. Les Anglais utilisaient le grand arc (jusqu'à deux mètres de long) qui nécessitait plusieurs années d'entraînement et de pratique. Cette tactique fut payante et, pendant la guerre de cent ans, les archers anglais décimèrent la cavalerie française lors de plusieurs batailles.

                                       

                                   
Archer Anglais du XIVe
                          siècle équipé d'un grand arc
                                  et d'une épée


                 Les différentes pointes de flèches médiévales

Les flèches pouvaient porter plusieurs types de pointes:


 
06Le passadoux, avec sa longue pointe appelé poinçon, avait la particularité de transpercer les cottes de mailles. Pour cela, la pointe était très fine et au moment de l'impact, si la pointe arrivait à se glisser dans la cotte, les mailles éclataient sous la puissance de l'impact. La flèche transperçait le gambison et l'homme, s'il lui restait assez de force pour le faire.  De plus, la pointe n'était qu'emmanchée sur le  fût.  Cela permettait à la pointe de rester figée dans le corps de l'adversaire lorsqu'il essayait d'arracher la flèche et augmentait alors les risques d'infection donc  de  mortalité. Il se passe de même lorsque la flèche se plante sur un obstacle: l'archer adverse prenait la flèche mais celle-ci était sans pointe, donc impossible de la  tirer. 




 
12La coupe amarre, apparemment courante au Moyen-âge, est censée avoir servie à couper les cordages des navires.  Hypothèse peu probable du fait de la  grosseur des cordes de chanvre utilisées sur un navire, et de la difficulté à maîtriser un vol à l'horizontale d'une telle lame, condition indispensable pour la  coupe... Ou peut-être fut-elle utilisée pour créer des déchirures importantes dans les voilures. On aurait par conséquent dû en retrouver sur l'épave du Mary Rose, navire  destiné au combat naval.  Il est possible que cette pointe étrange ait eu la même utilisation que le coupe jarret (voir en-dessous). Elle servirait donc à blesser sans tuer la cible: chevaux dans une bataille essentiellement.


 

03Le coupe-jarret
, sa lame en forme de hache en fait une pointe à trancher sans pénétration, elle servait à blesser douloureusement les chevaux, semant ainsi le désordre dans les rangs de cavalerie. Cette pointe pouvait être utilisée sur tous les endroits non protégés dans le but de blesser sans tuer.







 

01 Cette pointe, nommée incendiaire, servait à enflammer des portes, de la paille ou tous autres matériaux. Pour cela, on plaçait une étoupe imprégnée d'un produit  inflammable entre les quatre branches. La petite pointe en son bout permettait à la flèche de se figer dans la cible. Une fois tirée, la pointe, au moment de l'impact, est compressée, ce qui amène l'étoupe enflammée au contact de la matière à faire brûler. Elle peut aussi servir "d'arme bactériologique"en installant à la  place de l'étoupe de la nourriture contanimée ou autre chose contaminée.




 

1109 Le barbillon, ainsi nommé en raison des barbes sur ses côtés, est la pointe la plus connu du grand public. Elle était surtout utilisée contre les piétons mal équipés. Comme toutes les pointes ou presque, le barbillon était simplement emmanché sur le fût, cela permettait à la pointe de rester plantée  dans la chair et son extraction n'en était que plus difficile. On trouve aussi parfois des barbillons percés pour clouer la pointe sur la flèche.  Son  poids permettait une pénétration profonde et les barbes de très larges blessures. De plus, seul un chirurgien expérimenté pouvait extraire cette  pointe. La pointe, ainsi figée dans la peau, infectait le patient et il avait, avec la médecine médiévale, presque toutes ses chances de mourir de cette infection quelques jours plus tard.

 
 
15 Procédés identiques à celui du barbillon. Les lames tranchantes provoquent de graves blessures qui s'infectent et, sans soins convenables, la victime meurt d'hémoragies internes















27/12/2007
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