L'artillerie

L'artillerie était le titre de gloire de l'armée bourguignonne, elle l'est également pour les compagnons de la Sainte-Croix qui vous propose la plus grande artillerie d'Europe : bombardes, veuglaires, couleuvrines et ribaudequins. Vous n'oublierez pas de si tôt la puissance de feu de ses canons crachant la poudre et les flammes supportés par des moyens pyrotechniques modernes ! L'artillerie du moyen-âge c'est aussi les lourdes machines de siège telles que des trébuchets, couillards, bricoles. Certaines de ces machines, ainsi que des palissades, fortins et tours d'assaut peuvent être fournis ou réalisés pour les besoins de votre spectacle.

Histoire

L'artillerie reprenait, à l'origine, tout engin capable de lancer des projectiles et ce y-compris des arcs géants, des catapultes (antiquité), des trébuchets, couillards, bricoles ainsi que des canons et autres armes à feu.
Les premières mentions d'armes à feu datent du début du XIVeme siècle et la poudre noire fut utilisée pour la première fois en Europe vers 1320. Lorsque Philippe le Hardi prit possession du duché de Bourgogne en 1364, les armes à feu étaient encore des armes innovantes et relativement peu utilisées mais il comprit l'avantage stratégique de cette nouvelle « science ». Les ducs de Bourgogne s'adjoindrent l'aide des rares experts de l'époque et dépensèrent de colossales sommes d'argent pour le développement et le perfectionnement de toutes sortes de canons et autres armes à feu. A la fin de son règne, Charles le Téméraire pouvait se targuer d'avoir en sa possession la plus grande artillerie d'Europe : les archives mentionnent 300 canons, sans compter les innombrables arquebuses et couleuvrines.  
Bien que sans conteste d'une utilité stratégique sans pareil, l'artillerie sera meurtrière tant dans les rangs des ennemis que dans ceux qui l'utilisaient : les accidents graves étaient fréquents à cause du manque d'expérience de bon nombre d'artilleurs, des défauts de conception et de fabrication des canons, des problématiques de transport et de maintenance, ainsi qu'à la fabrication et la manipulation de la poudre noire.

Les types de canons
Il est très peu aisé de classer et de nommer les différents types de canon durant la période bourguignonne pour la simple raison qu'il n'existait encore aucune règle précise chez les fabricants quant aux dimensions et calibres ainsi qu'aux noms utilisés mais en quelques lignes, nous pouvons en déterminer quelques exemples relativement courants.

  • La bombarde : canons de large calibre utilisés pour les sièges. Ces pièces étaient énormes : la bombarde de Gand, l'une des rares pièces Bourguignonnes encore existante faisait 18 pieds de long, utilisait 65 kg de poudre noire et pouvait tirer des projectile (de pierre) de près de 300 kg. On estime que 100 chevaux, 70 hommes et six chariots étaient nécessaires au déplacement de ce type d'arme.
  • Le veuglaire : plus petits que les bombardes et probablement originaires de Flandres, ils étaient également utilisés lors des sièges mais se montrèrent trop peu puissants et efficaces pour la destruction d'imposantes murailles de pierre.
  • La couleuvrine : Originaires d'Allemagne, les bourguignons en achetèrent  d'imposantes quantités et engagèrent même des artilleurs allemands pour leur maniement. Ces pièces tiraient des balles de plomb de 4 à 5 cm de diamètre de 350 à 700 grammes. Elles furent souvent montées en ribaudequins (côtes à côtes) ou « à croc » pour une utilisation sur des remparts (le « croc » servant à limiter le recul). Ces armes furent ensuite modifiées et connues sous le nom d'arquebuses.
  • La serpentine : plus puissante mais de même conception que les couleuvrines, elles furent néanmoins très mobiles et montées sur roues et comprenaient un mécanisme d'élévation (calibre de 5 à 15 cm).
  • La couleuvrine à main : à ne pas confondre avec la couleuvrine classique, ce que l'on appellera le « fusil » médiéval est l'ancêtre du mousquet. Le Duc Jean le Bon en possédait près de 4000 et Charles le Téméraire en équipa un tiers de son infanterie.

La poudre à canon ou poudre noire était composée, selon la recette d'Albertus Magnus (1280), de 6 doses de salpêtre, deux de charbon de bois et une de souffre. Au départ, ces ingrédients furent simplement mixés sur place mais posaient un grand problème d'homogénéité et de sécurité. La plus grande amélioration fut l'utilisation des ces ingrédients sous formes humides, ce qui permettait un transport sécurisé et une plus grande performance (poudre plus homogène chimiquement et plus facile à doser et utiliser). Au XVeme siècle, la poudre noire était fournie en suffisance pour 100 à 200 tirs par arme durant une campagne. Les projectiles étaient principalement des pierres, le plomb n'apparaissant sous forme de projectiles qu'au milieu du XVeme siècle. Des projectiles incendiaires firent également leur apparition et se révélèrent d'une incroyable efficacité.





12/08/2008
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