Couillard / Biffa.
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XIVe - XVIe siècle
Portée : jusqu'à 180 m
Boulets : de 35 à 80 kg
Cadence de tir: jusqu'à 10 coups/h
Servants : 4 à 8 + les artisans
C'est la machine à contrepoids la plus perfectionnée. Ses deux huches (ou bourses) articulées facilitent la manutention de l'engin en divisant par deux les charges à manier. La construction s'en trouve simplifiée, puisqu'un seul poteau suffit. Celui-ci est parfois solidement planté dans le sol ou, plus souvent, sur un châssis en bois. Les contrepoids des premiers couillards étaient des grands sacs en cuir remplis de terre. Plus tard, ils furent remplacés par des huches en bois et en fer riveté remplies de métal. Leur poids variait de 1,5 à 3 tonnes.
Les performances de cette machine sont inférieures à celles du trébuchet mais sa cadence de tir, cinq à six fois supérieure, avec une équipe très réduite, lui a permis pendant longtemps de concurrencer l'artillerie à poudre.
Un des engins, servi par une simple équipe de quatre hommes, a projeté des boulets de pierre de 35 kg à 180 m à une cadence de dix tirs à l'heure! On imagine aisément les ravages que pouvait provoquer un tel engin fonctionnant jour et nuit.
Quant à son étymologie, Napoléon III remarqua déjà qu'un seul coup d'ail sur sa silhouette suffisait à la comprendre!